Nous vous proposons de faire une maquette en papier du château de Sceaux, que nos cousins étrangers n’ont pas manqué de voir ou visiter. Les résidents français peuvent aussi être intéressés.
Instructions d’assemblage / Assembly instructions
Conseils pour les débutants
Si vous voulez vous lancer dans le montage de maquettes en carton, commencez progressivement en choisissant des modèles simples éventuellement pré-découpés.
Avant d’entamer le montage d’un modèle, bien reconnaitre toutes les pièces sur les planches, leur rôle, les instructions de montage ainsi que les lignes de pliage (“en crête” ou “en vallée”). Il peut y avoir des erreurs de nomenclature : à vous de les reconnaitre le plus tôt possible.
L’outillage
Installez-vous sur une surface de travail plane propre et lisse ne craignant pas les coups de cutter : une feuille de contreplaqué, de carton très épais ou mieux une planche synthétique “auto-cicatrisante” est nécessaire. Vous avez aussi besoin d’une règle métallique, de ciseaux ou plutôt d’un cutter ou scalpel de modéliste et de colle. Il me semble que la colle blanche liquide (dite “souple”) est la mieux adaptée à tous les types de modèles. Son temps de séchage dépend de l’épaisseur que vous avez étalée : une couche très mince sèche très vite et ne “mouille” pas le papier. Autre qualité, elle devient transparente en séchant. La colle en tube dite “universelle” décompose parfois l’encre et s’étend beaucoup moins bien en couche fine.
La préparation
Si les planches ne sont pas prédécoupées, il est nécessaire de préparer les lignes de pliage avant découpage avec un outil marquant finement le papier sans l’entamer. Il s’agit simplement de comprimer le papier localement pour préformer le pli. Le dos d’une lame de canif peut faire l’affaire, mais une tête de stylo à bille très fin dont on a retiré le réservoir d’encre est un très bon outil que l’on a bien en main.
En principe le marquage des plis se fait au recto ou au verso de la planche selon le sens de pliage : un pli en crête est marqué au recto. Pour ma part, je marque tous les plis sur le recto à condition que la surface d’impression ne soit pas entamée : faire un essai sur une partie non utile de la planche. Si le marquage au verso est nécessaire, utilisez la méthode des “trous d’épingle” : percez finement l’extrémité de chaque pli rectiligne et au verso, marquez au canif en suivant la règle alignée sur les deux trous d’épingle.
Attention, le résultat final de la maquette dépend en grande partie de la précision de ces marquages et du pliage, autant que du découpage.
Après le marquage de tous les plis, on peut commencer à découper les pièces progressivement dans l’ordre du montage. Le découpage au cutter ou à l’outil de maquettisme à lame est plus adapté que les ciseaux, en particulier pour les petites pièces : les ciseaux ont tendance à déformer légèrement la partie qui est en train de se découper. Repérer les pièces à arrondir (cylindres, cènes, etc…) pour essayer de conserver au découpage des amorces en amont et en aval de l’arrondi afin de les assouplir à la main une fois découpées.
Le montage
Assouplir les pièces à arrondir : il s’agit de déformer le papier sans “casser” les fibres superficielles. Pour cela, faire glisser la pièce sur un bord arrondi ou l’enrouler sur un tube adapté à la forme finale. Découper éventuellement les amorces laissées pour la manipulation.
Faire un montage à blanc et vérifier les possibilités de maintien lors du collage (accès aux pattes de collage, complexité de l’ensemble, alignements, etc…). Des brucelles sont quasiment indispensables pour la mise en place ou le maintien de petites pièces.
Encoller selon les instructions avec toujours un minimum de colle bien répartie. Le pinceau fin est un bon outil pour cela. Conserver les doigts exempts de colle : ils servent à positionner et non à étendre la colle !
Appliquer les parties à coller : vous n’avez que deux mains, donc n’essayez pas de coller simultanément plus de deux éléments entre eux. Vérifiez à chaque instant les alignements, l’équerrage des angles droits : avant que la colle ne prenne il est possible de rattraper les défauts. Une fois la mise en place précise assurée, presser si possible les surfaces collées à l’aide de trombones ou de petites pinces auto-serrantes.
La finition et la conservation
Pour bien finir votre maquette, si la tranche du carton (souvent blanche) est trop visible, passez une légère touche de couleur proche des couleurs avoisinantes (ou un léger gris tout simplement qui estompera le contraste) soit avec un crayon, un feutre fin ou un pinceau de gouache ou d’aquarelle. Si la gouache n’adhère pas c’est que la colle a débordé, faites un mélange de gouache complété d’un peu de colle blanche : ça marche ! Une fois terminée, il va falloir protéger votre œuvre : elle est fragile (mais légère elle supporte souvent bien mieux les chutes qu’une maquette en plastique !), craint la poussière et l’humidité : une vitrine est l’idéal mais vous pouvez aussi vaporiser dessus un vernis de protection satiné ou mat “spécial arts graphiques”. Le nettoyage en sera facilité et les couleurs seront mieux protégées. Mais faites un essai avant car le résultat peut être catastrophique sur un modèle issu d’une imprimante jet d’encre.